Patrimoine granitique

Les communes de Plaintel, Saint-Julien et Plaine-Haute se sont regroupées pour créer un syndicat intercommunal qui a pour mission de gérer et mettre en valeur la vallée qu’elles ont en commun autour des chaos du Gouët.

Près de 20 km de sentiers ont été remis en état. Ils sont entretenus et balisés. Les ponts ont été restaurés ou remplacés.

Plaine-Haute, Plaintel, Saint-Julien

Histoire

La rivière était, jusqu’à l’ère industrielle, la principale source d’énergie naturelle. On peut encore observer les vestiges d’une dizaine de moulins entre Sainte-Anne du Houlin et le Pont Jacquelot : surtout des moulins à grain, mais également une scierie et un moulin à fouler (pour traiter la toile).

Les prés des fonds de vallées étaient exploités, les champs au flan des coteaux étaient cultivés ou laissé en pâturages si la pente était trop forte.

Des cartes postales du début du XXe siècle attestent cette activité et on y remarque l’absence presque totale d’arbres. Les tailleurs de pierre s’activaient dans la vallée. On peut remarquer les entailles des coins sur certains rochers à même le lit de la rivière. Des blocs n’ont pas été décollés, d’autres sont restés sur place. On remarque également des meules de moulin taillées, mais non détachées du rocher.


Des restes de ponts plus ou moins bien conservés montrent que la vallée était un lieu de passage très fréquenté jusque dans les années 1950. Les deux ponts à dalles encore praticables sont celui du Chesnay d’en Bas et celui de l’Hôpital. Il existait un bistrot au Moulin de Crenan à la fin des années 1940.

Un réseau moins important de chemins bordés de murets de pierres subsiste de part et d’autre de la vallée. Il desservait les moulins et permettait des relations entre les hameaux limitrophes.

La chapelle de Saint-Méen (Méwen en breton) construite vers le XVIe siècle non loin du moulin du même nom, fut détruite pendant la révolution. On en trouve des vestiges à l’église paroissiale de Plaine-Haute et dans le maisons du hameau voisin de Saint-Inoë (Inowen en breton).

Les monuments mégalithiques les plus proches sont le menhir de la Ville-Tiennot en aval sur la commune de Saint-Julien et tout près du site du Rocher Chambrin (ancien lieu de culte christianisé). Le menhir de l’Hôpital est situé en amont sur Plaine-Haute.

Situation géographique

Les "Chaos du Gouët" sont un site classé, situé dans la moyenne vallée du Gouët, à mi-distance entre la source et la mer, entre les communes de Plaine-Haute et de Saint-Julien. Ils sont délimités :

- en amont par le Moulin de Crenan et Plaintel et à la limite entre les communes de Plaintel et de Saint-Julien,

- en aval par le Moulin de Saint-Méen en Plaine-Haute. Par extension, le nom des "Chaos du Gouët" est attribué à la vallée au delà de ces limites.

Origine et particularités géographiques

Le Gouët prend sa source sur les cimes de Kerchouan (ce nom n’a rien à voir avec les Chouans, mais avec Jovis = Jupiter, qui a donné Jouan, mal traduit en Chouan).

Suite à l’abaissement du niveau de la mer, il a dû à partir de celle-ci, creuser son lit dans le massif granitique. Le sol étant plus résistant à cet endroit, il a dû se contenter d’un passage étroit au milieu des blocs de granit. Et avec un dénivelé plus important, il prend alors des allures de torrent. Le courant s’accélère et forme des tourbillons autour des blocs auxquels il donne, avec le concours du sable, des formes étranges.

Le creusement du lit provoque également des éboulements de blocs en déséquilibre sur les rives.

Légende du Gouët

Certains noms témoignent de la christianisation des lieux. Ainsi, on trouve "la chaise du diable" et "la marmite de la vierge".

Les korrigans locaux s’appellent les korrandons et on peut les rencontrer sur la Lande de Mauïée (=Maugué = mauvais gué, sans doute un passage dangereux à cause de l’eau, des korrandons, des voleurs ?).

En cherchant bien, on trouve une entrée de souterrain qui remonterait jusqu’au château de la Coste.